CE projet A POUR BUT DE concevoir une scénographie immersive de défilé de mode en prenant la musique comme point de départ. Il s’agit de transformer le son en espace, l’émotion en expérience sensorielle, en renversant les processus traditionnels : ce n’est plus la mode qui dicte la scénographie, mais la musique qui inspire l’espace — et potentiellement la collection. Le workshop (d'une semaine) mêle design, architecture, son, lumière et interaction dans une démarche transdisciplinaire, poétique et audacieuse.
*l'objectif était de présenter à la fin de la semaine une vidéo de 3 min réalisé sur le logiciel Twinmotion. accompagné d'une expérience VR dans notre scénographie.
la musique choisie est le titre "Parallel" de OVERWERK. elle nous a évoqué une tension constante : un compte à rebours invisible, une instabilité rythmique, une pulsation inquiétante.
Nous avons choisi d’en faire une interprétation scénographique brute, radicale, en puisant dans l’esthétique de la guerre et de la tranchée :
Des espaces fracturés, fragmentés, où l’humain est contraint, surveillé, exposé.
Le morceau nous a immédiatement frappé par ses contrastes puissants et ses ruptures rythmiques saisissantes. Violon, piano distordu, basses sourdes et synthés futuristes s’y rencontrent pour composer un paysage sonore troublant, oscillant entre calme apparent et tension sous-jacente.
Dès l’introduction, des basses grondent, les percussions s’emballent, et une atmosphère dense, mécanique et anxiogène envahit l’espace. Au cœur de cette composition : une tension sourde, latente, qui évoque la menace permanente, le danger diffus, celui qui rôde plus qu’il ne frappe.
Nous avons choisi d’incarner cette tension dans un langage architectural fort : le brutalisme. Ce courant, fait de béton brut, de formes massives et sans compromis, nous est apparu comme une métaphore physique du danger. L’espace devient alors bunker, abri, tranchée : un lieu de protection autant que de suffocation.

Nous avons imaginé un défilé de mode immergé dans une scénographie inspirée des tranchées de guerre, traduites par une architecture brutaliste, faite de béton nu, de lignes dures, d’ombres menaçantes.
Le défilé devient une expérience sensorielle tendue, où la musique et l’espace dialoguent dans une mise en scène quasi cinématographique.
Le défilé devient une expérience sensorielle tendue, où la musique et l’espace dialoguent dans une mise en scène quasi cinématographique.
Les mannequins défilent au cœur de tranchées de béton, formant des corridors étroits et anguleux, tandis que les spectateurs sont eux-mêmes plongés dans ces parcours fragmentés :
Certains sont confinés dans des zones oppressantes, compressés dans l’espace,
D’autres, isolés dans des niches, observent à couvert, comme des guetteurs.
Le tout crée une ambiance de siège, de surveillance, où chaque regard est dirigé, chaque respiration contrainte. La lumière, découpée et directionnelle, renforce cette sensation de menace constante.
Chaque spectateur vit une expérience unique, selon son emplacement, mais tous ressentent la même oppression sourde, comme une tension contenue prête à éclater.

